Que retenir de la COP30 ? Entre ambition affichée et action réelle

La COP30, organisée du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au cœur de l’Amazonie, a rappelé l’urgence d’agir face au changement climatique. Dix ans après l’Accord de Paris, cette édition a mis en avant le rôle essentiel des forêts tropicales, de la biodiversité et des communautés locales dans la stabilisation du climat.

Cette année, 189 pays et près de 30 000 représentants de gouvernements, de collectivités, d’ONG, d’entreprises, de médias et d’acteurs non étatiques se sont réunis pour négocier un nouvel accord climatique.

Malgré des avancées importantes, la conférence a laissé en suspens des points majeurs.

Voici ce qu’il faut retenir de la COP30 :

L’Accord de Paris vise à limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

La COP30 de Belém a réaffirmé cette ambition dans son texte final.

Mais, aucune obligation légale n’impose aux pays d’aligner leurs politiques nationales sur cet objectif.

L’Union Européenne s’affiche comme favorable à la sortie des énergies fossiles et soutient publiquement l’idée du Président brésilien d’une feuille de route internationale pour organiser cette transition.

Une initiative prometteuse, mais dans les faits, aucun détail concret n’a été inscrit dans le texte final de la COP.

Le triplement du financement de l’adaptation au changement climatique d’ici 2035, au sein des enveloppes déjà agréées, a été adopté afin de soutenir les pays les plus vulnérables face aux effets du changement climatique.

Malgré la tenue de la COP au cœur de l’Amazonie, aucun plan concret n’a été mis en place pour stopper la déforestation d’ici 2030.

Le communiqué final ne fait pas référence aux causes principales de cette déforestation, ni à la transformation indispensable des systèmes alimentaires, pourtant responsables d’un tiers des émissions mondiales et principaux facteurs de déforestation.

Face à la montée de la désinformation climatique, 12 pays, dont la France, ont signé la Déclaration sur l’intégrité de l’information sur les changements climatiques.

Elle appelle la communauté internationale, la société civile et le secteur privé à une mobilisation internationale coordonnée pour garantir une information sur le climat fiable et transparente.

Les discussions ont mis en avant la nécessité d’accélérer la protection des écosystèmes marins, d’améliorer la résilience des zones côtières face à l’élévation du niveau de la mer.

17 pays souhaitent inclure la protection de l’océan dans leurs stratégies d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.

La COP30 a rappelé que le méthane reste l’un des gaz à effet de serre les plus puissants à court terme.

Certains pays se sont engagés à réduire leurs émissions grâce à la mise en place d’un programme pluriannuel, mais aucun accord contraignant global n’a été adopté.


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