Les Journées franco-suédoises de la recherche 2025 :

Le PEPR SPLEEN au cœur des échanges sur le CCUS à Stockholm

Les 30 septembre et 1ᵉʳ octobre derniers se sont tenues à Stockholm les Journées franco-suédoises de la recherche 2025 sur le thème du captage, du stockage et de l’utilisation du carbone (CCUS). Ces deux journées ont permis de réunir chercheurs, industriels et décideurs politiques autour d’un enjeu crucial : accélérer la décarbonation grâce à l’innovation scientifique et technologique.

Une première journée a débuté par une visite du site de Stockholm Exergi AB, où est développé le projet BECCS Stockholm. Cette initiative de référence internationale vise à transformer la centrale biomasse de Värtaverket en une installation à grande échelle capable de capter et stocker du CO₂ biogénique, avec un objectif de 800 000 tonnes de CO₂ retirées chaque année à partir de 2028.

La conférence a ensuite été ouverte par l’Ambassadeur de France en Suède, avant une série de présentations stratégiques et scientifiques. Parmi elles, les co-directeurs du programme Antonio Pires da Cruz est et Fabrice Lemoine, ont présenté la Stratégie Nationale Bas-Carbone de la France et le PEPR SPLEEN pour la décarbonation de l’industrie, soulignant le rôle central de la recherche collaborative dans l’atteinte des objectifs climatiques européens.

Les échanges ont aussi permis d’aborder les contextes énergétiques français et suédois, les défis de la décarbonation industrielle ainsi que les mécanismes de marché du CO₂.

La deuxième journée a été marquée par des sessions scientifiques riches, illustrant la diversité des approches pour relever les défis du CCUS.

Lors de la session consacrée à la capture du CO₂, Alix Pascal, responsable du projet IMOSSYCA, a présenté les procédés de capture développés par IFPEN, apportant un éclairage précieux sur les innovations en cours et leur potentiel de déploiement industriel.

L’intervention de Pascale Benezeth, responsable du projet CARBIOCEM, sur la carbonatation minérale a également suscité un grand intérêt. Ses travaux ouvrent des perspectives prometteuses pour la transformation durable du CO₂ en matériaux stables.

Les discussions se sont ensuite élargies au stockage géologique, à l’acceptabilité sociale des technologies de stockage, ainsi qu’aux perspectives économiques et sociétales du CCUS. Enfin, un focus sur la formation et les compétences nécessaires pour accompagner l’essor de ces technologies en Europe a rappelé l’importance d’investir dans les talents de demain.

Au-delà des présentations scientifiques, ces deux journées ont confirmé la volonté commune de la France et de la Suède de renforcer leurs coopérations pour contribuer à l’excellence et à la souveraineté européenne en matière de CCUS.